Tous droits réservés, Océanne Müller Tim et ses sœurs avaient discuté longtemps avant de s’endormir, comme pour rattraper le temps perdu. Ils avaient essayé de trouver une solution afin d’être sûrs que le mari de Coraline ne chercherait pas à la faire revenir de force. Elle n’avait pas voulu l’appeler mais avait préféré lui écrire un mail afin de lui faire part de ses sentiments : « Cher André, J’aimerais te remercier pour ta gentillesse à mon égard. Je sais que tu t’es toujours efforcé de me rendre heureuse. J’ai essayé de t’aimer, mais je n’y suis pas parvenue…je suis désolée, mais tu sais autant que moi que l’amour ne s’impose pas. J’ai retrouvé mon frère que je croyais mort et j’ai décidé de vivre libre dans la magnifique ville où il a trouvé refuge après le massacre de nos parents. Je suis persuadée que j’y serai heureuse. Ci-joint un n° de téléphone où tu peux me contacter. J’aimerais te dédommager, du moins en partie, en te remboursant la somme que tu as versée lorsque tu m’as achetée. Tim et Marine m’aideront à la payer. Ne m’en veux pas s’il te plaît, je veux juste être heureuse. Je te souhaite tout le bonheur du monde, Coraline. » Ils lui envoyèrent le mail, puis allèrent se coucher. Le lendemain, Coraline fut la première à se lever. En fait, elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit. Elle se demandait si André lui avait répondu et quelle serait sa réaction. Elle trouva sa réponse parmi les messages : « Ma très chère et douce Coraline, Je savais bien que ce jour viendrait, que tu finirais par t’enfuir. Tu m’en vois désolé, mais je te comprends. Je ne te forcerai pas à revenir, tu mérites d’être heureuse. En ce qui concerne le remboursement, ne t’en fais pas, je ne manque de rien et j’ai été très heureux de t’avoir à mes côtés. Profite de ta liberté retrouvée et n’oublie pas de me donner de tes nouvelles de temps en temps. » Coraline était folle de joie, elle ne pouvait pas retenir ses larmes. Marine, qui l’avait entendu pleurer, lui demanda si tout allait bien. - Oui, ne t’inquiète pas. Je me porte à merveilles ! Il me rend ma liberté et nous n’aurons rien à payer. Elles tombèrent dans les bras l’une de l’autre et Tim, qui l’avait entendue prononcer ces derniers mots, vint les rejoindre. Peu après, Coraline appela André afin de le remercier. Puis, un peu plus tard, Tim prévint les responsables de la ville ainsi qu’Ana. Tous décidèrent de fêter cette bonne nouvelle. En effet, cette journée devait être spéciale. Pacota et sa mère, qui adoraient recevoir des invités et organiser des évènements, organisèrent alors un grand dîner en musique, pour le soir même, sur la place de la ville. Vers 18 heures, tous les habitants de la ville se réunirent afin de chanter leur hymne en chœur et de s’amuser jusqu’au petit matin : Pacoville tu as su M’offrir une nouvelle vie Me donner des amis Tu ne m’as pas déçu J’étais dans le malheur Et tu as vu mes larmes Tu as fait preuve de charme Fait disparaitre mes peurs Je veux te remercier D’avoir ouvert tes portes En envoyant l’escorte Qui nous a délivrés Cet hymne sera chanté Par tes nouveaux enfants Que nous sommes à présent Veuilles-tu bien l’accepter Tu es notre patrie Notre nouveau pays Notre chère mère enfin Notre nouveau destin Pacoville, Pacoville, Tu n’es pas qu’une ville Tu es une patrie Pour nos nouveaux amis Tu as ouvert tes portes A tous ces nouveaux potes L’oasis du bonheur Va estomper leur peur Nous serons réunis Bientôt au paradis Paradis des dinos Il n’y a rien de plus beau Oubliez vos soucis Et venez par ici Pour chanter avec nous Et danser avec nous Fin Tous droits réservés, Arlène Geneviève Müller Tous droits réservés, Océanne Müller Tim et Coraline rentrèrent avec Ana et ses parents, qui les accompagnèrent ensuite jusqu’à leur studio, une fois qu’Ana eut déposé ses affaires. Ils avaient tous hâte de faire la connaissance de Marine qui avait préféré rester se reposer. Lorsqu’ils arrivèrent, ils la trouvèrent allongée ; elle écoutait de la musique. Et quoi qu’elle fit un large sourire en les voyant arriver, Tim eut l’impression qu’elle n’allait pas bien. - Marine, je te présente Ana et ses parents. - Enchantée de faire votre connaissance ! - Nous pareillement ! répondirent Ana et ses parents en cœur. Tu as pu te reposer un peu ? - Oui, ça a été, merci. - Je suppose que tu as besoin de tranquillité, on repassera demain. On aura le temps de faire plus ample connaissance. - Ya pas de problème. Ils s’embrassèrent puis Ana et ses parents s’en allèrent. Tim se tourna alors vers Marine : - J’ai l’impression que tu ne vas pas bien, je me trompe ? Marine poussa un long soupire avant de répondre : - C’est que je me fais du souci. - Du souci ? Pourquoi ? - À cause de Yannick, mon mari, il faut que je l’appelle pour lui dire que tout va bien. - Euh, je ne te suis pas là, tu veux prévenir ton mari ? - Oui, il est parti en mission pour plusieurs jours et si mes gardes du corps lui disent que j’ai été enlevée, tous ses plans risquent de tomber à l’eau. - En mission ? Quel genre de mission est-ce ? - Ses hommes et lui rachètent des filles qui ont été enlevées pour leur donner la liberté. Si elles ont de la famille, elles peuvent retourner chez elles. Sinon, elles peuvent choisir de vivre et de travailler à Libertyville. C’est là que j’ai fait sa connaissance. J’ai eu beaucoup de chance, tu sais…beaucoup plus que Coraline qui a été achetée par un ami des dinoterrors peu après avoir été enlevée. - Désolé, je ne le savais pas. Pendant tout le temps où je n’avais pas de vos nouvelles, je ne pensais qu’à une chose, vous délivrer et vous permettre de goûter à la liberté et au bonheur ici, à Pacoville. - Tu n’as pas à t’excuser. Tu ne pouvais pas savoir. Où sont mes gardes du corps ? J’espère qu’ils sont encore en vie ! - Oui, ne t’inquiète pas. - Je dois les prévenir aussi. - Tiens, tu peux les appeler. - Merci. Marine appela ses gardes du corps pour les rassurer, leur dire qu’elle allait très bien. Ils étaient soulagés. En effet, ils n’avaient pas réussi à joindre Yannick et ne savaient pas trop ce qu’ils lui auraient dit. - Ne vous inquiétez pas, je vais m’en charger, leur dit-elle pour les rassurer. Elle prévint Yannick qu’elle avait retrouvé son frère, ou plutôt l’inverse et que Coraline et elle passaient quelques jours avec lui. Et qu’il ne devait surtout pas s’inquiéter. Marine était donc heureuse avec son Yannick, mais Coraline, elle, était soulagée d’avoir été libérée de sa prison dorée. Marine qui l’avait fait chercher partout et avait fini par la retrouver, à peine quatre semaines plus tôt, allait lui rendre visite régulièrement depuis.Elle n’avait pas fait rechercher Tim, car elle était persuadée qu’il était mort comme leurs parents. Elle se sentait soulagée maintenant. Mais comment réagirait le mari de Coraline ? Elle n’avait jamais réussi à l’aimer, ce qui le chagrinait beaucoup. Il la comblait de cadeaux, mais lui avait volé sa liberté. Elle avait été très malheureuse, jusqu’au jour où Marine avait sonné à la porte. Elle avait retrouvé la joie de vivre, mais guettait l’occasion de pouvoir s’enfuir. Tous droits réservés, Arlène Geneviève Müller Tous droits réservés, Océanne Müller Ana sentit une main douce et chaude lui caresser le bras. - « On est arrivé », lui dit Pacota en arborant un large sourire. - Déjà ??!! Oh la tête que j’ai ! J’ai même pas eu le temps de me débarbouiller un peu le visage ! - Oh, ne t’inquiète pas tu es parfaite ! Lorsqu’elles descendirent enfin de la navette supersonique, Ana aperçut ses parents qui lui faisaient de grands signes. Mais, quoi qu’elle fût heureuse de les revoir, ce n’était pas eux qu’elle cherchait du regard, mais Tim. Tout à coup, elle sentit deux mains se poser sur ses yeux…ce parfum…c’était Tim ! - Ça va ma Belle ? Tu as fait bon voyage ? - Oh Tim ! Je ne m’attendais pas à te voir ici…Enfin, j’espérais que tu viennes, mais je n’aurais jamais osé te demander de venir…Où sont tes sœurs ? - Marine est restée dans le studio et…je te présente Coraline ! - Bonjour, je suis enchantée de faire ta connaissance ! Tim n’a pas vraiment eu le temps de nous parler de toi, mais je crois qu’on va se rattraper. Ana rougit. - Moi, j’ai beaucoup entendu parler de toi. Tim a tout fait pour vous retrouver Marine et toi. Il sera beaucoup plus tranquille maintenant. - Tu veux que je t’aide à porter tes affaires ? - Oh, merci, c’est gentil, mais je dois d’abord aller saluer mes parents et te présenter à ma meilleure amie Pacota. Elle discute avec eux là-bas. - Ça va ma grande ?, lui demanda son père en la prenant dans ses bras. Alors, on se sent mieux maintenant ? - Oui, je vais beaucoup mieux. Bonjour maman ! - Bonjour ma chérie. - Je vous présente Coraline, la sœur de Tim ! Coraline, c’est ma mère, Denise, et mon père, Jean-Marie. - Enchantée ! - Nous de même ! - Et la demoiselle qui se cache derrière mon père, c’est Pacota. - Enchantée Pacota. J’ai déjà fait la connaissance de ton père en arrivant ici. - Enchantée de faire enfin ta connaissance ! Tu n’es pas trop fatiguée ? - Non, ça va. - Marine n’est pas venue ? - Non, elle avait besoin de repos. - Ah, je vois. Ça va Tim ? C’est dingue c’que t’as pu maigrir en 3-4 jours dis-donc !, dit-elle pour le taquiner un peu. C’était le stress ou le manque ???!!! - Oh, arrête de m’embêter toi ! - Bon, les amis, on se voit plus tard, ok ? Je dois aller aider ma mère avec les p’tites. En plus, j’ai pas encore vu mon père. - Ok, à plus tard ! Pacota arriva en même temps que son père. - Ça va mes chéries ? Ça a été ? - PAPA !!!, s’écrièrent les jumelles en cœur en lui sautant au cou. Tu nous as manqué ! - Vous m’avez manqué à moi aussi. J’espère que vous avez été sages ! - Ouiii ! On a fait tout plein de choses intéressantes ! - Vous allez me raconter tout ça en route. Allez venez ! Tous droits réservés, Arlène Geneviève Müller Tous droits réservés, Océanne Müller Ana avait du mal à réaliser qu’elle allait bientôt revoir Tim et faire enfin la connaissance de ses sœurs Marine et Coraline dont elle avait tant entendu parler. Ils avaient quitté la plage vers 17h30. Le départ de la prochaine navette était prévu à 18h00. Une fois qu’elle se fut installée confortablement dans son siège, Ana colla son visage à la vitre et ferma les yeux pour savourer cet instant. Le sourire qui se dessinait sur ses lèvres trahissait ses pensées. Tout à coup, l’expression de son visage changea et son doux sourire fit place aux larmes. - Ça n’va pas ?, lui demanda Pacota. - Non, non, ce n’est rien. Ne t’inquiète pas. J’étais en train de penser à Tim et tout à coup, j’ai ressenti toutes les émotions que j’avais eues lorsqu’on n’avait pas de nouvelles de lui. J’ai vraiment hâte d’arriver, même si je dois avouer que j’appréhende un peu… Pacota n’ajouta aucun mot, elle la serra dans ses bras et lui pris la main. À l’autre bout du compartiment, les jumelles jouaient à « Ne t’en fais pas » avec Célia et Julien. Louise détestait perdre et vu l’expression de son visage, c’est exactement ce qui se passait. D’autres jouaient aux cartes, lisaient ou discutaient tout simplement. Ana, qui semblait insensible à tout ce qui se passait autour d’elle, referma les yeux, pour replonger dans ses pensées qui la ramenèrent à Pacoville. Elle « rêvait » de leurs retrouvailles et des premiers mots qu’elle lui dirait lorsqu’ils se reverraient : Que de larmes j’ai versées Mais je suis soulagée Ton calvaire est fini Tu peux vivre ta vie Savourer ton bonheur Laisser vibrer ton cœur Quitter ton manteau triste Être un peu égoïste Te délecter enfin D’un doux bonheur sans fin Tous droits réservés, Arlène Geneviève Müller Tous droits réservés, Océanne Müller Pendant ce temps, sur la magnifique plage de Maravillosa, où presque personne ne se doutait de ce qui se passait à Pacoville, la vie suivait son cours tranquillement. La plage était remplie de rires d’enfants sans soucis. Vers midi, Anne, Louise et leurs amis qui étaient épuisés et affamés, décidèrent de faire une petite pause. Pacota eut la bonne idée de partir à la recherche de nourriture avec la petite troupe. Ana, qui avait retrouvé son calme, décida de l’accompagner avec quelques autres jeunes du groupe. Pacota, avait repéré des rayons de miel, des champs d’arachide, des noisetiers, des cocotiers et de nombreux arbres à feuilles délicieuses, et elle savait que les enfants allaient adorer toutes ces douceurs. Une partie du parc, était aménagée afin que les petits découvrent le monde d’en haut en se promenant dans la cime des arbres. Pacota et ses amis en profitèrent afin de rappeler aux p’tits dinosaures quelles feuilles étaient comestibles et lesquelles devaient être évitées. C’est la tête pleine d’images et de nouvelles informations et le ventre bien rempli qu’ils retournèrent sur la plage vers 16h30. Ils furent étonnés et déçus de voir que presque toutes les tentes avaient déjà été démontées pour le retour. Les petits dinosaures obtinrent, tout de même, la permission d’aller nager avec quelques grands tandis que Sonia prévenait Ana que Tim et ses sœurs étaient rentrés sains et saufs et qu’ils les attendaient déjà à Pacoville. Anna, qui s’était laissée tomber sur une chaise du bar, pleurait à chaudes larmes. Ses amis, qui finissaient de ranger leurs affaires vinrent en courant lorsqu’ils la virent pleurer. Ils furent vite rassurés par Sonia, qui leur annonça la bonne nouvelle à eux aussi. Ils décidèrent alors de fêter le retour de Tim et ses sœurs en musique : Pacoville, Pacoville, Tu n’es pas qu’une ville Tu es une patrie Pour nos nouveaux amis Tu as ouvert tes portes A tous ces nouveaux potes L’oasis du bonheur Va estomper leur peur Nous serons réunis Bientôt au paradis Paradis des dinos Il n’y a rien de plus beau Oubliez vos soucis Et venez par ici Pour chanter avec nous Et danser avec nous Tous droits réservés, Arlène Geneviève Müller L’examen médical confirma que Marine et Coraline étaient en bonne santé. Elles ne manquaient de rien, mais étaient juste un peu stressées, tout comme leur frère Tim d’ailleurs qui avait à peine dormi depuis près de trois jours. L’assistante du médecin-chef les conduisit alors dans une salle de détente, bien équipée, où ils pourraient se remettre tranquillement de leurs émotions. Ils avaient la possibilité de s’asseoir ou s’allonger, de coucher leurs émotions par écrit, de lire, d’écouter ou de jouer de la musique. Après avoir versé toutes les larmes de leurs corps, Marine et Coraline décidèrent d’aller s’allonger un peu, l’une dans un hamac et l’autre sur un divan confortable. Quand à Tim, il décida de jouer au piano pour se libérer de ses émotions. En effet, ses sœurs et lui avaient bénéficié d’une éducation musicale de haut niveau dès leur plus jeune âge.
Dès qu’il commença à jouer, Marine vint l’accompagner à la harpe : Pacoville tu as su M’offrir une nouvelle vie Me donner des amis Tu ne m’as pas déçu J’étais dans le malheur Et tu as vu mes larmes Tu as fait preuve de charme Fait disparaitre mes peurs Je veux te remercier D’avoir ouvert tes portes En envoyant l’escorte Qui nous a délivrés Cet hymne sera chanté Par tes nouveaux enfants Que nous sommes à présent Veuilles-tu bien l’accepter Tu es notre patrie Notre nouveau pays Notre chère mère enfin Notre nouveau destin Tous droits réservés, Arlène Geneviève Müller Tous drois réservés Océanne Müller Depuis qu’il avait trouvé refuge à Pacoville, Tim avait fait part aux responsables de son désir de retrouver ses sœurs, Marine et Coraline. Elles étaient tout ce qu’il lui restait de sa famille, son père et sa mère ayant été massacrés par les dinoterrors. Le père de Tony, qui était responsable de la sécurité à Pacoville, lui avait assuré de son soutien et avait chargé ses deux meilleurs hommes, Jérémy et Jean-Philippe, de superviser les recherches. Lorsque leur informateur les avaient appelé ce mercredi afin de leur faire savoir qu’il avait retrouvé Marine, Tim, Jean-Philippe et Jérémy, s’étaient mis en route immédiatement. Ils avaient passé une partie de la journée du mercredi, ainsi que toute la journée du jeudi et du vendredi à observer les allées et venues de l’entourage de Marine. Quoiqu’il fût difficile de deviner combien de gardes se trouvaient à l’intérieur de la résidence, ils avaient remarqué que Marine sortait toujours accompagnée de deux gardes du corps. Elle semblait si triste et avait beaucoup maigri depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus… Jean-Philippe confirma au responsable du service de sécurité que Marine se trouvait bien à Plateauland et qu’ils essaieraient de la délivrer dès que l’occasion se présenterait. À partir de ce moment là, une troupe se tint prête à intervenir immédiatement en cas de besoin. Samedi soir, Pacoli fut informé que la troupe allait être postée à la frontière de Trèsloinland afin d’être envoyée à Plateauland en cas de besoin et que, vu les risques liés à l’intervention, ils allaient devoir utiliser le nouveau dispositif de sécurité. Comme il était déjà tard, Pacoli décida alors qu’il ne partirait que le lendemain matin afin d’être sur place. Dimanche matin, le mari de Marine quitta la résidence vers 7h30 accompagné d’une escorte assez importante et avec plusieurs valises. Jean-Philippe et les autres comprirent alors que c’était l’occasion rêvée pour mener l’intervention. Ils étaient en train de donner leurs coordonnées au quartier général, lorsque Marine quitta la résidence accompagnée de deux gardes. Après avoir laissé une distance suffisante entre leur véhicule et celui de Marine, ils se mirent à les suivre. Le véhicule de Marine s’arrêta devant une somptueuse résidence. Elle en descendit avec ses gardes et sonna au portail qui était muni d’un écran. Tim, qui observait la scène de loin avec ses jumelles, cru reconnaitre Coraline. Il n’en croyait pas ses yeux et son cœur se mis à battre à 100 à l’heure lorsqu’il réalisa qu’ils allaient bientôt être réunis. Peu après, un ascenseur en verre surgit à droite du portail. À l’intérieur, Coraline et ses deux gardes. Lorsqu’elle vit Marine, elle la serra très fort dans ses bras et lui fit signe de monter. Les gardes du corps de Marine, qui savaient qu’elle ne pourrait pas s’enfuir de la résidence, décidèrent de rester dehors afin de fumer un cigare et dirent qu’ils les rejoindraient plus tard. À l’arrière de la résidence, il y avait un parc dont les haies formaient un labyrinthe. Plusieurs dinosaures montaient la garde. Lorsqu’ils s’étaient garés non loin de la résidence, Jean-Philippe avait envoyé leurs coordonnées au service de sécurité qui avait envoyé immédiatement la troupe qui était postée à la frontière de Trèsloinland avec l’engin le plus rapide dont ils disposaient : le dinenginrapidus. Alors que les gardes de Marine, qui avaient fini leur cigare, s’apprêtaient à sonner au portail, Tim et Jeremy les neutralisèrent, enfilèrent leurs vêtements et leurs lunettes noires et cachèrent leurs corps. Puis ils sonnèrent pour aller rejoindre Marine et Coraline. Lorsque l’ascenseur apparut, le garde, qui ne semblait pas avoir remarqué qu’il ne s’agissait pas des mêmes dinosaures, leur fit signe de monter. Entretemps, Jean-Philippe avait été attendre les renforts, derrière la résidence. Dès qu’ils furent arrivés dans les appartements de Coraline, son garde la laissa seule avec sa sœur et « ses » deux gardes. C’est alors que Tim baissa ses lunettes et fit un clin d’œil à ses sœurs. Elles eurent du mal à retenir leurs larmes, mais il s’agissait d’agir vite et discrètement. Coraline donna à Tim toutes les informations dont il avait besoin afin que les renforts puissent intervenir dans le parc : le nombre et l’emplacement des gardes dans le labyrinthe et le moyen le plus rapide d’en sortir. Une fois que Tim eut transmis toutes ces informations à Jean-Philippe et qu’il se fut assuré que les renforts étaient prêts à intervenir, Coraline dit à ses gardes qu’elle souhaitait aller se promener dans le parc avec sa sœur. Ses gardes, qui la savaient entre bonnes mains, la laissèrent sortir et en profitèrent pour aller se détendre : les gardes du parc prendraient la relèvent. Tim donna alors à Jean-Philippe le feu vert afin d’intervenir dans le parc. Après quelques minutes, les renforts avaient neutralisé les gardes et prenaient la fuite avec le premier véhicule qui les conduirait jusqu’au dinenginrapidus. Ils étaient déjà à la frontière de Trèsloinland, lorsqu’ils remarquèrent qu’ils étaient poursuivis par les gardes. Ils s’empressèrent alors de changer de véhicule et s’enfuirent avec le dinenginrapidus espérant pouvoir semer leurs poursuivants le plus vite possible. Mais c’était sans compter sur l’arrivée des dragosaures qui étaient venus aider les gardes dinosaures. Marine et Coraline étaient terrifiées car elles savaient ce qui était arrivé aux filles qui avaient essayé de s’échapper. Tim s’efforçait de les rassurer : - « Votre cauchemar est bientôt fini », leur dit-il. Entretemps, le pilote du dinenginrapidus qui avait mis ses lunettes spéciales, prévint le service de sécurité qu’ils arriveraient par la porte ouest N2 de la ville. On leur ouvrit donc la porte et ils entrèrent se mettre à l’abri de leurs poursuivants. Ces derniers qui n’étaient pas au courant de l’existence de l’écran de protection invisible, et n’avaient pas les lunettes spéciales permettant de voir les portes d’accès, furent surpris de ne pas pouvoir entrer dans la ville. Ils voyaient le dinenginrapidus, mais ne pouvaient pas le suivre car l’écran de protection invisible formait une barrière protectrice impénétrable. Après avoir essayé, pendant plus d’une heure, de trouver l’entrée, ils se découragèrent et durent rentrer bredouilles à Plateauland. Dès qu’elles remarquèrent qu’elles étaient hors de danger, Marine et Coraline éclatèrent en sanglots et se jetèrent dans les bras l’une de l’autre, puis elles firent signe à leur frère, qui ne réalisait toujours pas qu’ils étaient enfin réunis, de venir les rejoindre. Jeremy, Jean-Philippe et les autres leurs laissèrent le temps de fêter leurs retrouvailles et de savourer cet instant de bonheur à trois, en toute intimité. Puis l’équipe d’intervention en cas de crise du CHU de Pacoville vint les chercher afin de s’occuper d’eux. Tous droits réservés, Arlène Geneviève Müller Tous droits réservés Océanne Müller Pacota avait eu du mal à trouver le sommeil. Elle n’arrêtait pas de penser à son amie Ana, à leur conversation de la veille et… oh mon dieu, s’il devait arriver quelque chose à Tim ! Elle se tournait et se retournait dans son sac de couchage en s’imaginant les pires scénarios possibles mais la fatigue eu raison d’elle et elle finit par s’endormir vers 3 heures du matin. Anne et Louise avaient fait la « grasse mâtinée ». Debout à 8 heures, leur première action avait été de réveiller la pauvre Pacota et ses amis. « Cela m’apprendra à faire la fête », avait-elle pensé alors. - Vous avez bien dormi mes chéries ? - OUI ! dirent-elles en cœur. On a dormi TRÈÈÈÈS longtemps, t’as vu ? Tu viens te baigner avec nous ? Tu avais promis de jouer avec nous aujourd’hui. - Si vous me laissez le temps de me réveiller. - Mais tu es déjà réveillée ! - Je veux dire vraiment réveillée ! Prendre mon p’tit déjeuner quoi, vous comprenez ?!!! Au fait, elle est où maman ? - Elle est dans la tente. Elle nous a dit d’aller jouer. - Ah, je vois. Vous avez déjà mangé ? - Non. - Vous savez quoi ? On va faire un tour au parc. Il y plein choses que vous adorez : des feuilles, des cônes et des graines de fougères. J’ai même vu des cônes de cycadales[1] Anne, ce sont tes préférés non ? - Si ! - Ya des ananas ? - Si, il y en a. Mais Louise, tu sais qu’il te faut manger des feuilles. Tu en as besoin pour que tes dents restent en bonne santé. Allez, on y va. Sa mère était soulagée de les voir partir avec Pacota. Elle voulait donner une partie de leurs affaires à leur père qui n’allait pas tarder à partir. Cela lui permettrait d’être moins chargée au retour. Ils avaient décidé de laisser les enfants profiter de cette dernière journée sans trop les inquiéter. Mais il fallait quand même qu’elle prévienne les plus grands. - Ana, tu as une minute ? - Oui bien sûr ! Tu as besoin d’aide ? - Non, j’ai juste quelque chose à te dire. - J’arrive… - Tim a retrouvé ses sœurs ! Il va rentrer à Pacoville avec elles. Je pense qu’il y sera déjà lorsque nous rentrerons ce soir. - Ah ouais ? Et pourquoi il ne m’a pas envoyé un message ? Ça sent le roussi là… - C’est une opération délicate et il a lancé un S.O.S. C’est pourquoi Pacoli vient juste de s’en aller. C’est possible qu’il nous faille utiliser le nouveau dispositif de sécurité aujourd’hui. Alors on croise les doigts pour que tout se déroule comme durant les tests. Ana avait du mal à tenir sur ses pattes. Sonia l’aida à s’asseoir et lui apporta de l’eau de coco afin de la remonter un peu. - Ne t’inquiète tout ira bien. Je voulais juste que tu sois au courant. Et n’en veux pas à Tim s’il te plait, il voulait juste te protéger, tu comprends ? [1] Sortes de palmiers Ana resta figée, le regard dans le vide, elle n’arrivait pas à prononcer un seul mot. Des larmes coulaient sur ses joues sans qu’elle ne puisse les retenir. Elle s’imaginait le pire. Ses amis, qui avaient suivi la scène de loin, vinrent en courant. - Qu’est-ce qui se passe ? Sonia leur fit signe de se taire. Ils s’assirent alors à côté d’Ana et restèrent silencieux. Claudia essuya ses larmes tout en la caressant. Ils avaient tous compris qu’il devait s’agir de Tim. Pourquoi serait-elle dans cet état sinon ? Ana n’avait toujours rien avalé lorsque Pacota revint de sa promenade avec Anne et Louise. Lorsqu’elle remarqua les visages tristes de ses amis, elle proposa aux jumelles d’aller s’amuser sur l’aire de jeux avec Wayan, Clarence et les autres qui s’y trouvaient déjà avec leurs mamans. Puis elle alla rejoindre ses amis. Sans prononcer un mot, elle prit Ana dans ses bras et la serra très fort. - Tu le savais ? demanda alors Ana, qui n’avait toujours rien bu. - Oui, je l’ai appris hier soir, mais ne t’inquiète pas tout ira bien. - J’en ai assez qu’on me dise de ne pas m’inquiéter. J’avais un mauvais pressentiment hier soir, tu t’en souviens ? - Oui, je sais. - Je sentais que quelque chose n’allait pas. J’aurais dû y aller avec lui. Je n’aurais jamais dû le laisser partir seul. Les autres la laissèrent vider son sac. Elle en avait vraiment besoin. |
Author Maman de deux petites puces, friandes d'histoires du soir, je leur invente un monde qui les fait rêver chaque jour un peu plus. Archives
March 2015
Categories
All
|